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Cluster of Excellence EXC 2052 - "Africa Multiple: reconfiguring African Studies"

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L’Assin géant : l‘hommage aux disparus

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9a. L’Assin Géant : l‘hommage
Aux Disparus

DESCRIPTION
Ce cartel rend hommage à la mémoire de ceux qui ont été perdus, offrant un espace cathartique de réflexion et de souvenir. Le Géant Assin se trouve aux marges de la Route des Esclaves, incarnant la mémoire stratifiée qui définit le paysage historique de Ouidah. Plus qu’un simple monument, il sert de point d’ancrage spirituel pour les communautés locales, qui s’en servent comme d’un moyen de communication avec ceux qui ont été perdus dans la traite transatlantique des esclaves. Ce mémorial international innove dans le discours contemporain sur le patrimoine en intégrant des éléments de mémoire locale—en l’occurrence le Vodun—répondant à un besoin profond exprimé par les descendants : honorer les défunts. Plutôt que de centrer le travail sur la victimisation, cette œuvre cherche à restaurer la dignité et la paix des âmes errantes. Djikou, artiste contemporain engagé dans l’amplification de la voix de l’Afrique, considère cela comme une mission inéluctable : sculpter l’histoire dans la pierre et veiller à ce que son héritage transcende le temps.

EXTRAIT LITTERAIRE: La Saison de l'ombre par Léonora Miano
Les ancêtres sont là, et ils ne sont pas un enfermement. Ils ont conçu un monde. Tel est leur legs le plus précieux : l'obligation d'inventer pour survivre. La femme dit qu'il faut pleurer les morts. Neuf garçons du clan ont quitté leur corps, afin que leur esprit retourne auprès de leurs proches. En ce nouveau pays de Bebayedi, une sépulture leur sera donnée. On enfouira des troncs de makube dans la terre. Au bout de neuf lunes, on bâtira, par-dessus ces tombes, une case dont chaque pilier por- teur sera baptisé du nom de l'un des jeunes défunts. Ce sera le sanctuaire du village. (p.228)

9b. Arbre de l'Oubli : Étape 2
de la Route de l'Esclave UNESCO, Ouidah

DESCRIPTION

Selon la tradition orale, les Africains réduits en esclavage étaient forcés de tourner autour de cet arbre - les hommes neuf fois, les femmes sept fois. On croyait que ce rituel leur ferait oublier leur identité, leur famille et leur terre natale avant d'être transportés à travers l'Atlantique. L'arbre était censé avoir le pouvoir de recueillir leurs souvenirs pour les préserver, afin qu'ils puissent les retrouver s'ils revenaient un jour. Aujourd'hui, on y trouve une sculpture courbe et élancée qui évoque la forme fluide et maternelle d'Orixa Yemanjá, déesse de la mer et protectrice des mères et des enfants.




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